15 avril 2008

Le bilan du streettrip

Voilà, j'ai essayé de vous transmettre l'essence de notre semaine magique, notre « streettrip », comme nous l'appelons maintenant.
Pour nous c'est streettrip, et non roadtrip, parce que Anne, pour une raison que j'ignore, sûrement enfouie quelque part dans son passé d'apprenante, a été absolument incapable d'appeler une route « road ». Avec elle, absolument tout, route, rue, piste, chemin, c'est « street » ! Ca m'a un peu déboussolée au début, je cherchais autour de moi, perplexe où était la « rue » dont elle parlait, quand on était au milieu de nulle part, loin de toute ville... mais bon, une fois qu'on a compris le principe, c'est facile, l'anglais d'Anne !

Nous avons parcouru 1859 km (et 200 mètres pour être précise) sur 7 jours, avons eu une chance absolument incroyable, aucune goutte de pluie ou presque, nous avions notre petit coin de ciel bleu qui nous suivait partout... Nous avons rencontré des gens formidables, admiré des paysages fantastiques et incroyablement divers... Des souvenirs impérissables, à coup sûr !

Ai-je besoin de dire après cela à quel point le retour à la réalité fut ardu ? Anne a dû reprendre le bus jusque chez elle, avec tout ses sacs bien lourds sur les épaules, elle a mis une heure à parcourir les 300 mètres qui séparaient la gare de sa maison d'étudiant, elle s'est écroulée sur son lit et a dormi tout habillée ! Et moi, pendant ce temps là, j'errai dans la maison de Rieky, comme hébété, en proie à une phase de profonde déprime (vraiment, je vous assure, c'était très dur), ne sachant que faire, ne voulant rien défaire !

Enfin, c'est le prix pour des souvenirs extraordinaires probablement, ne nous regrettons rien, je crois que le mot qui approxime le mieux ce que nous avons vécu est « fabuleux » !

Et maintenant, si, le matin en allant à l'université, par la vitre du train je ne vois que des banlieues tristounettes, hop, un petit tour de l'esprit et je change le décor, je remplace la grisaille maussade par Sealers Cove ou Paradise Beach...

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