26 juin 2008

Quand même...

... je ne peux décemment pas rentrer en hexagone sans vous avoir parlé un peu du football australien, ça ne serait pas correct !

Donc, oui, me voici revenue, d'Adelaide, de Coober Pedy, de Tasmanie, c'était absolument fomidable/magnifique/incroyable/surprenant/charmant/génial/fascinant/intrigant/excitant/inoubliable (rayez la/les mentions inutiles, selon le lieu), mais je n'ai pas le loisir de tout vous détailler... Tout ce que j'aurai à dire c'est "partez" ! Prenez votre sac-à-dos, et partez, allez faire un petit tour de quelques jours, dormez dans les auberges de jeunesse (j'y ai rencontré des jeunes de 66 ans !), et vous allez faire des rencontres formidables !


Non, je vous faire un petit topo sur le football australien plutôt !


Parce que, si vous avez bien suivi, vous savez qu'avant Adelaide je suis allée voir un match de football australien. Mais qu'est-ce que c'est donc que cette histoire, il y aurait un football différent là-bas ? Eh oui, les américains ont le leur aussi je vous signale ! Donc, en Australie, méfiez-vous, si on vous parle de "football" ou "footy", c'est le football "Aussie rules" (règles australiennes). Si vous voulez parler de notre football européen, il faut parler de "soccer".


La blague classique, à propos du football australien, c'est qu'il n'y a pas de règle ; quand on y réfléchi, c'est un peu vrai ! Je vous raconte, en gros (j'avais pris des photos pour vous aider à visualiser, mais pas de bol, mauvaise manip, j'ai perdu toutes les photos que j'avais prises ce jour-là, il va donc falloir vous concentrer un peu) :

Pour commencer, le footy se joue sur un terrain de cricket, donc ovale. A chaque extrémité, on a deux grands poteaux blancs, du genre de ceux qu'on trouve au rugby, encadrés de deux plus petits poteaux. La balle est ovale, du même genre qu'au rugby, là encore. Chaque équipe est composée de 18 joueurs (oui, c'est beaucoup, mais un terrain de cricket c'est grand), et le but du jeu est assez simple : il faut réussi à envoyer, au moyen d'un coup de pied bien senti, le ballon entre les deux plus grands poteaux. Si vous réussissez à faire ça, c'est 6 points pour votre équipe. Si vous vous loupez et que la balle passe entre un grand poteau et un petit, vous avez seulement un point (et vous avez déçu le public). Pour se faire des passes à la main, il y a une technique particulère (ballon posé dans une main, on lui tape le cul de l'autre, il est censé tourner vers l'arrière), tout comme pour faire un "kick" (là aussi le ballon doit tourner "à l'envers").


Niveau règles, c'est assez simple :


1. Si vous faites une passe au pied à un partenaire, et que celui-ci attrape la balle sans qu'elle ne touche par terre, ou qu'elle ne soit touchée par un joueur adverse (ce qui est plus difficile qu'on ne croit, le ballon à tendance à vous échapper des mains, et il est envoyé très haut et très loin en général), vous avez droit à un "free kick" : vous avez quelques secondes pour vous appliquer sur votre prochaine passe, et les adversaires n'ont pas le droit de vous approcher à plus de 4 ou 5 mètres.


2. Vous pouvez tacler à loisir, aggriper, faire tomber, tout ça pour que l'autre lâche cette foutue balle ; 2 conditions : on ne pousse pas dans le dos, et on ne touche pas au-dessus des épaules. Tout le reste est permis


3. Pas de sang : si vous saignez, vous sortez, et vous ne revenez qu'avec un pansement !

Voilà, vous savez à peu près tout. Ah non, la partie se déroule en 4 quart-temps de 30 minutes chacuns, donc c'est aussi au plus endurant, sur la fin la fatigue peut se faire sentir !


Qu'est ce que ça donne tout ça ? Des matchs très plaisants à regarder (franchement, j'aimerais mieux ça à la télé française que le football européen : 22 glandus qui courent après un ballon rond pour ne pas marquer de but pendant une heure et demi, c'est vraiment inintéressant (pour ne pas dire autre chose) comparé au footy !), un sport qui passionne les foules et qui fait la fierté de beaucoup d'Australiens. Bon, les joueurs ne sont pas à leur avantage sur le terrain, parce que comme c'est quand même assez violent, ils portent tous des protège-dents, ils ont l'air un peu neuneu. Mais vraiment, il y a quelque chose avec le footy, je ne sais pas, c'est resté (croisons les doigts) un sport "à l'ancienne", avec beaucoup de fair-play, les gens vont au stade vraiment pour passer un bon moment, il n'y a pas d'animosité entre supporters des camps opposés (ou très rarement), je ne sais pas comment expliquer, disons que c'est une atmoshpère plaisante, bon-enfant ! Enfin il ne faut pas se voiler la face, il y a de plus en plus d'argent en jeu, et il n'est pas certain que la situation reste comme ça éternellement...


Ce que j'aime beaucoup, c'est que c'est très spectaculaire, assez violent, mais, du moins c'est ce qu'il m'a semblé, la violence est juste un effet secondaire ; l'objectif principal reste le ballon, et c'est en essayant de l'attraper que ça se bouscule un peu. Ce n'est pas, par exemple, comme au rugby, où l'impression générale est que la balle est secondaire, l'objectif principal étant de se rentrer dedans le plus fort possible (si si, c'est l'impression que ça donne, et n'essayez pas de me faire changer d'avis, je suis complètement hermétique aux subtilités du rugby, c'est un sport de brutes de cro-magnon (il n'y a qu'à voir la tête de certain joueurs au bout de quelques saisons...)).

Et puis, comme les matchs sont longs, il peut y avoir des retournements de situation, on ne sait jamais vraiment qui va gagner avant le troisième ou quatrième quart-temps. Ah oui, aussi, un truc rigolo, pour les touches l'arbitre de touche tourne le dos au terrain, et lance la balle en arrière le plus loin possible ! Et après un kick gagnant (6 points), pour remettre la balle en jeu l'arbitre fait rebondir la balle bien fort au milieu du terrain (je rappelle qu'elle est ovale).


Enfin voilà, j'arrête de vous soûler avec ça (mais Aurore tu voulais de la lecture, en voilà !), j'espère avoir été suffisamment claire, si vous voulez il y a quelques vidéos sur youtube, pour vous donner une idée (mais ils ne montrent que les prises de balle spectaculaires)...


Je n'ai que trois mots à dire : Vive le footy ! (et Partez à l'aventure, ce qui fait 7 en fait)


7 juin 2008

Programme

Comme vous le savez, les cours sont maitenant terminés à l'université, depuis plus d'une semaine, et mes jours ici me sont comptés, donc je me suis organisé de petites aventures. J'ai un programme plutôt chargé à partir de maintenant, et je ne suis pas sûre de pouvoir poster très souvent (ni de le vouloir, à vrai dire, je crois que je vais vous laisser tomber les amis !). Voici le menu :

Lundi 9 : je vais voir un match de football australien avec Teus, Margaret et un de leurs petit-fils, Jaime

Mardi 10 : je rends ma dernière dissert, et je passe un partiel sur internet

Mercredi 11 : avion pour Adelaide

Jeudi 12 : bus pour Coober Pedy, ou je passe une nuit

Vendredi 13 : je deviens riche car je trouve une opale énorme, juste comme ça, en baissant le nez à Coober Pedy, la première "ville" productrice d'opale au monde

Samedi 14 : bus pour Adelaide, depuis Coober Pedy

Lundi 16 : avion pour Melbourne

Jeudi 19 : partiel de Japonais, mon dernier examen - le soir je prends l'avion pour la Tasmanie

Mardi 24 : retour à Melbourne depuis Hobart (capitale de la Tasmanie)

Samedi 28 : vol Melbourne/Brisbane


Je reste 15 jours à Brisbane, et puis finalement :

Lundi 14 juillet : bus de Brisbane à Sydney

Mardi 15 juillet : vol Sydney/Hong-Kong, puis Hong-Kong/Paris


Et voilà ! Ca sera fini, snif, snif ! (si vous voulez vous lever tôt et me faire un comité d'accueil, ne vous gênez pas, j'arrive à 7h du mat' (le 16) si tout se passe bien... et je ne sais pas encore si j'aurai le luxe d'un taxi maison, ou si je prends le train... baf, après 16 heures de bus, une nuit dans un aéroport et 24 heures d'avion, ce qui se passe à Paris, ce sera de la bagatelle de toutes façons !)

Mais dès maintenant je peux dire que j'en ai vraiment profité, et de toutes façons ce n'est pas encore la fin à l'heure où j'écris ça, toutes ces nouvelles aventures au programme sont vraiment excitantes, la superbe Tasmanie où tout le monde m'a conseillé d'aller, un avant-goût de l'"Outback" australien avec Coober Pedy et ses mines d'opales, et j'espère bien m'essayer au surf à Brisbane !


Je pense que j'aurai plus de temps pour écrire une fois à Brisbane, ça sera plus calme... quoique, je vais rester la dernière semaine avec ma cousine Julie Morgan, et en général ce n'est pas triste ! Donc voilà, ce n'est sûrement pas le dernier message, mais... peut-être un des derniers. Enfin ne vous inquiétez pas, je trouverai bien le temps d'en faire au moins un en guise de conclusion, juste avant de repartir !

Portez-vous bien, amusez-vous bien, moi j'ai hâte d'être mercredi (bah non, pas mardi, je ferais bien sauter ce mardi-là si je pouvais, les disserts et les partiels ce n'est pas vraiment ma tasse de thé...) ! Bise à tous et à toutes...

A bientôt !

2 juin 2008

Un petit tour de campus

Bon, maintenant que le semestre est fini et que je n'ai plus cours, il serait peut-être temps de vous faire visiter le campus non ?
L'université s'appelle Monash University, et c'est une des plus grosses universités en Australie. Elle a plusieurs campus, dont un en Malaysie et un en Afrique du Sud. Le mien s'appelle Clayton, c'est le plus gros. Clayton campus est absolument énorme, il me fallait par exemple marcher 5 minutes le jeudi matin entre l'échangeur de bus et la salle où avait lieu mon cours (essayez de marcher cinq minutes autour de la Sorbonne-Nouvelle pour voir... vous aurez le temps d'arriver à la vieille Sorbonne (ou presque) !). Il m'a bien fallu une ou deux semaines pour maîtriser l'espace et toujours savoir où j'étais. Une fois au début, j'ai voulu me la jouer aventurière, sans carte, et en fait j'ai fait plus ou moins le tour du campus, ça m'a pris une demi-heure !
Donc, pour vous j'ai pris quelques photos, mais vraiment seulement quelques unes, des lieux qui me concernaient principalement, parce que je pourrais vous en mettre deux cents, et je ne vous aurais pas tout montré !
Donc, à Clayton Campus, on trouve des choses mignonnes, comme the "Arts Library" (la mienne) :



Ou encore the "Science Library" (je rappelle à toutes fins utiles que library est un faux-ami, ça veut dire bibliothèque), notre premier point de ralliement avec Anne (et il y a plus d'ordinateurs dans celle-là que dans la mienne).



Mais Clayton campus est surtout célébre pour.... son MENZIES' (mène-ziz)!



Késaco ? Une horreur d'après-guerre, un genre de grande barre HLM, qui est la pièce maitresse du campus, un bâtiment qui fait plus de 10 étages, qui se balance de plusieurs centimètres les jours de grand vent, qui personne n'aime mais... que personne ne peut toucher parce qu'il est classé au patrimoine !! Bon au moins, avec la météo, ça fait un sujet de conversation inépuisable...



Si jamais ça vous intriguait, Menzies c'est le nom d'un gars, Robert Menzies. Cela dit, sans le Menzies, cela m'aurait pris encore plus longtemps d'apprendre à me repérer : comme c'est le seul haut bâtiment, il suffit de se retourner, de regarder où se trouve le Menzies, et l'on sait où l'on est !
Sinon, voici le petit coin ou nous aimions venir manger avec Anne, du côté des ingénieurs :



Et puis, il y a ça :



Au début je pensais que c'était de l'art contemporain, mais en fait, un jour je me suis arrêtée pour lire le panneau, et pas du tout ! En fait, c'est en fasse du bâtiment pour les étudiants ingénieurs, et ce sont les morceaux d'un pont de Melbourne qui s'est effondré en 1970, tuant 35 personnes. Les chercheurs et les étudiants de Monash ont travaillé dessus pour expliquer pourquoi il s'était effondré, ou quelque chose comme ça.
Ah, et puis il y a la "lemon-scented grass", une pelouse sous les eucalyptus citronnés :



Voyez, elle est toute verte, toute belle, mais c'est parce qu'ils viennent de la refaire. Avant elle était toute jaune, mais ils l'ont remplacée par de l'herbe résistante à la sécheresse. C'était rigolo, quand j'ai vu le panneau je me suis demandé comment ils comptaient faire pousser une pelouse en 10 jours, puis la réouvrir à la circulation... Sotte que je suis ! Ils ont changé la pelouse comme on change une moquette ! Ils avaient de gros rouleaux de pelouse, comme des rouleaux de moquettes à St Maclou (tiens d'ailleurs l'autre jour, j'ai vu l'exact équivalent de Monsieur Meuble : Mr. Furniture !), c'est beaucoup plus efficace (et beaucoup plus cher, je présume).
Je vous épargne le "campus center", où on trouve tout un tas de boutiques, restaurants (de la pizza au "restaurant" végétarien non lucratif géré par les étudiants), librairies, cinéma, épicerie asiatique, salles de conférence, docteur, opticien... En fait tout ce qu'on veut, sauf un dentiste !
Bon, voilà, c'était un tout petit aperçu de là où j'ai passé une partie de mon temps pendant les 13 semaines du trimestre !

Raccourcissez !

Bon, ça fait un moment que je suis ici, et je pense pouvoir maintenant vous aidez à apprendre l'anglais australien (voui, je sais que vous rêvez tous d'apprendre cette variétée méconnue). Niveau prononciation, il faudra attendre mon retour, ça va être dur de vous expliquer, mais globalement il faut changer légèrement la façon de réaliser les voyelles i, a, o, et dans une moindre mesure e.
Cependant le mot d'ordre, qui vous permettra de passer incognito ou presque lors de votre prochaine visite, est : RA-COUR-CI-SSEZ ! Vous comprenez, des mots avec 4 syllabes, ou même trois, c'est beaucoup trop, il faut s'en tenir à deux maximum ! Il y a une légende selon laquelle l'accent australien, c'est l'accent des convicts cockney (les criminels des basses classes originaires de la banlieue de Londres, et condamnés à la déportation), mais "ralenti" à cause de la chaleur.... vous en faites ce que vous voulez hein !

Voici donc, spécialement pour vous, et issue de ma propre expérience (et pas d'un site internet par exemple), une liste non exhaustive et non exclusive des réductions syllabiques à opérer en anglais australien, garanties vraies de vraies, entendues de la bouche d'australiens :

On commence fastoche : bien sûr, ne dites pas "Australia", mais "Aussie" (prononcez tous les "ss" "z", donc "ozi" en phonétique) ; ne dites pas "Tasmania" mais "Tassie" (tazi). Vous avez saisi le principe ? Alors on continue ! A gauche, la version longue, à droite son équivalent "aussie".

Breakfast : Brekkie

Mosquito : Mossies

Sun glasses : Sunnies

Pakenham : Pakie

Vegetables : Vegies

Position (connotation sexuelle, lu dans un cosmo) : Possies

Truck drivers : Truckies


Ce serait trop facile d'avoir toujours le même principe, en mettant zy ou zise à la fin, donc compliquons un peu :


Kangaroo (pouah, TROIS syllabes ?) : Roo (rou)

Comfortable : Comfy

Journalists : Journos


Et, bien sûr, l'inévitable "cuppa" (for "cup of" tea/coffee/milo)... L'autre jour, j'ai demandé à Rieky "Deh yeh want me to boil the kettle for a cuppa ?" (en m'appliquant sur l'accent et tout), et le soir elle m'a dit : "You sounded really aussie when you asked me that question this afternoon". C'est très amusant d'essayer d'avoir l'air aussie quand on parle, mais on ne peut pas le faire tout le temps, c'est fatiguant, il faut être ultra-attentif et conscient de ce qu'on dit et comment on le dit... Tiens, à propos de "cuppa", il y a des australiens qui croient qu'un "cappucino", c'est "a cup of cino" (cuppa-cino). J'aime beaucoup ces petits faits langagiers, c'est très amusant...


Donc, vous voilà prévenus, raccourcissez ! C'est a peu près tout ce que j'ai récolté comme occurences pour l'instant, mais il y en a beaucoup d'autres, malheureusement je n'ai pas toujours mon petit carnet pour les noter (et ma mémoire refuse de faire ce que je lui demande parfois), mais je reste à l'affût, et si vous le voulez je ferais une mise à jour vers la fin si vous voulez, si j'en ai de nouveaux.